Voici ci-dessous le texte figurant en ouverture de mon livre d'or qui explique les raisons m'ayant poussé à me lancer dans ce bel engagement humanitaire :
Le 9 décembre 1975, l’Assemblée Générale des Nations Unies proclamait dans sa résolution 3447 la déclaration des droits des personnes handicapées. Cette première reconnaissance internationale pour les handicapés du monde fut sans doute le point de départ d’une prise de conscience par tous les états membres qu’une discrimination importante existait au sein même de la société vis-à-vis de personnes diminuées physiquement ou mentalement et que celles-ci avaient des droits identiques de vivre, de coexister et surtout de participer à la vie de la société.
Et trente ans plus tard, où en est-on ?
Depuis toutes ces années, et ce serait faire affront à toutes celles et ceux qui quotidiennement se battent pour permettre aux personnes à mobilité réduite d’exister et de mener une vie décente mais malgré les efforts accomplis par bon nombre d’états, la société n’est jamais parvenue à se mobiliser pour cette cause qui touche plus de 10% de la population de la planète.
Pourtant sous la houlette des Nations Unies, et de manière plus intensive depuis l’Année Internationale des personnes handicapées en 1981, le programme d’action mondiale a vu bon nombre de textes législatifs adoptés par plusieurs états membres dans l’optique de créer un cadre juridique pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées.
Malheureusement sur le terrain, ces bonnes volontés politiques ont trouvé fort peu de concrétisation. Et la meilleure preuve en est que ces dernières années, les handicapés en viennent à descendre dans les rues pour revendiquer leurs droits.
L’Europe aussi tout récemment avec son Année Européenne de la Personne Handicapée en 2003 devait dans nos contrées justement relancer le processus mais le constat est selon moi plus qu’affligeant. Cette absence de battage médiatique qui devait accroître cet effet mobilisateur dans la société n’a jamais vraiment eu lieu. Et pourtant de nombreux enjeux sont de taille : l’intégration – l’accessibilité – l’emploi – la scolarité – la famille – l’égalité des chances pour toutes les formes de handicap.
Voilà autant de thèmes qui, sur le plan mondial, doivent trouver à brève échéance une solution pour permettre aux personnes handicapées de pouvoir profiter pleinement d’une société à laquelle elles souhaitent adhérer et pour laquelle elles se battent quotidiennement dans le but de préserver leurs droits et de pouvoir jouir pleinement de tous les bienfaits existants.
Même si les plus optimistes prédisent que la modernisation de la société sera de nature à prédire de meilleurs jours aux personnes à mobilité réduite, beaucoup de laxisme, de lois mal pensées parce qu’exemptes de motivation, de rigueur ou de méconnaissance réelle des problèmes de fond de la part de leurs auteurs, d’égoïsme, de civisme à divers échelons de la société suscitent ma vive inquiétude à l’aube de ce vingt-et-unième siècle.
Alors que faire pour réduire ce fossé et permettre aux personnes à mobilité réduite de s’épanouir dans la société ? Existe-il des solutions ?
Oui les solutions existent et sont à chercher non pas dans la recherche ou la récolte de fonds mais dans la volonté de vouloir s’investir simplement, pour permettre à certaines catégories de population diminuées physiquement ou mentalement d’accéder au même titre que n’importe quel valide à tous les niveaux de la société. Il faut faire tomber les barrières de la différence !
Certains naissent handicapé, d’autres le deviennent à la suite d’ennuis de santé ou d’accident. Personne n’est donc à l’abri de cette terrible épée de Damoclès qui pend sur la tête de tout un chacun et pouvoir l’assumer n’est certes pas à la portée de tous.
Même si la prise de conscience des problèmes rencontrés quotidiennement par les personnes à mobilité réduite ne se révèle réellement que lorsque l’on est confronté à cette problématique au sein de son entourage, anticiper c’est agir avant que ne survienne cette terrible épreuve.
Il est dès lors grand temps de faire de la condition de la personne handicapée, le défi de ce 21ème siècle.
Si en moins de cent ans, l’évolution des technologies a permis grâce à l’intelligence de l’homme d’atteindre l’espace, qu’est-ce qui peut empêcher tous les pays membres des Nations Unies de relever ce défi de voir toutes leurs entités accessibles aux personnes à mobilité réduite et de leur offrir la place qui est la leur au sein de cette société, dans un délai raisonnable fixé …par exemple à dix ans.
Tout est question de volonté, de médiatisation et de motivation à l’image de celle qui anime et mobilise certains Etats qui concourent pour briguer l’organisation de Jeux Olympiques ou d’une Coupe du Monde. Faisons dès lors de ce défi un enjeu digne d’une Olympiade.
Après avoir effectué récemment un recensement des causes humanitaires dans le monde et le soutien qui leur est apporté, je me suis rendu compte que la réussite de celles-ci a toujours eu à sa base une ou des personnalités médiatisées. En général, ce sont souvent des artistes ou des sportifs qui soutiennent toutes ces causes et en font leur succès. La raison ? Tout simplement parce que leur aura a un impact important sur la société et rend dès lors à leurs efforts de mobilisation, le crédit du soutien qu’ils apportent.
Mais on ne peut pas indéfiniment leur demander de se mobiliser tout le temps pour toutes les causes du monde.
C’est pourquoi j’ai décidé d’opter pour une initiative originale avec la mise en place de ce « Livre d’Or des Célébrités ».
Le but est de demander à des personnalités du monde politique, culturelle, artistique ou sportif de marquer leur soutien à la cause des handicapés dans le monde en dédicaçant ce livre d’or par le message qu’elles souhaiteront y insérer.
Mon défi, à moi dont le quotidien se passe dans une chaise roulante, est d’en récolter un maximum dans les meilleurs délais afin de pouvoir faire parvenir l’ensemble de ces messages à Monsieur Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies afin de commémorer la date anniversaire de la première déclaration des droits des personnes handicapées. Et mon vœu le plus cher serait de pouvoir le lui remettre en personne.
Il s’agira certes d’un geste symbolique mais un geste fort soutenu par des personnalités dont l’aura et l’influence sauront donner à cette action tout le poids nécessaire à susciter l’intérêt de la société et à être attentif à cette cause. Plus on en parlera, plus on la médiatisera et plus les mentalités changeront. Je veux en tout cas y croire, moi qui ai eu le bonheur de réussir pleinement mon intégration dans cette société.
Aussi je tiens déjà à remercier toutes celles et ceux qui se sentent concernés par la cause que je défends. Je ne demande pas d’argent, ni d’investissement en temps mais seulement un petit mot de soutien pour demander aujourd’hui à nos gouvernants de passer enfin à l’action et de définir des objectifs clairs et précis avec des échéances ponctuelles et surtout respectées.
Méditons cette citation que j’ai un jour lu sur internet :
« l’idéal de la vie n’est pas l’espoir de devenir parfait, c’est la volonté
d’être toujours meilleur ».
Encore mille mercis pour votre soutien.
Xavier Deleuze
